Centre aqualudique, tout remettre à plat?
Suite à l’article de la Montagne (23/02/2013 – voir ci dessous).
Le CECB veut interpeller la Com com du Brivadois sur .
– le montant du budget prévisionnel du coût d’exploitation du centre aqualudique ? .
– Le prévisionnel du nombre d’entrée attendu? et le montant des tarifs d’entrée prévu?.
– quel est le prévisionnel des charges de chauffage dans le cas du Gaz et dans le cas du Bois?. avec un bilan comparatif du nombre d’emploi créé dans le cas des 2 modes de chauffage?
– au niveau de la délégation de service publique : Sur quel montant devra s’engager le prestataire retenu au niveau du déficit d’exploitation prévu?, sur quelle durée? . et en cas de non dépassement du déficit prévu, quels % du bénéfice généré touchera le prestataire?.
Cf article la montagne du 23/02/2013
Les coûts de construction du centre aqualudique alimentent le débat
Le projet intercommunal est prévu à proximité du camping de la Bageasse. – Brioude photo
Depuis ses débuts, la construction de centre aqualudique à Brioude brasse les polémiques. L’annonce d’un surcoût financier a enflammé l’opposition, jeudi soir, lors du conseil communautaire du Brivadois.
le montant de la facture du Centre aqualudique a constitué un moment particulièrement animé de ce conseil. Contenus dans l’ordre du jour : le point 6 sur le lancement d’une procédure de délégation de service public, le point 8 sur un avenant aux travaux, et le point 9 sur les modalités d’éviction de l’actuel propriétaire de la parcelle ont permis à l’opposition de surfer sur la vague.
Projet chahuté par
l’opposition houleuse
Dès le début du conseil municipal et l’énonciation des dépenses d’investissements, Alexis Juillard a lancé les hostilités. « À l’heure où l’on parle de crise et de réduction des coûts, l’opposition pense que le centre aqualudique représente une charge trop lourde pour la communauté de communes ». Soucieux de demeurer au sommet de l’écume, le contestataire s’est offert un petit flash-back. « Nous pensons qu’il aurait dû être construit sur un terrain moins grand, car là vous êtes sur terrain de 3 hectares. C’est un projet démesuré et inapproprié aux possibilités financières. Il a mangé le budget et grève les projets à venir ». Une attaque immédiatement parée par le maire, Jean-Jacques Faucher : « Les charges actuelles de la piscine coûtent beaucoup, près de 200.000 € par an ». Aussitôt rejoint par ses lieutenants, André Séguy en tête : « On a une piscine en fin de vie. On fait quoi ? Il faut un équipement sportif de haut niveau sur un environnement global, sans poteaux, ni chemin de fer, ni nappes phréatiques, présents sur votre terrain ».
Sur une mer déjà agitée, l’annonce des surcoûts de construction portant le projet à 8 619.000 € et l’indemnité d’éviction à 31 450 € a fait l’effet d’un petit tsunami.
Un projet à
8.619.000 euros !
« On passe de 840 840 € de maîtrise d’oeuvre à 1 098 142 €. C’est 30 % d’augmentation ! C’est énorme », a bondi Alexis Juillard. « Le coût total passe donc de 6,6 m€ HT à 8,6 m€ HT c’est bien cela ? », a-t-il lancé. Une interrogation à laquelle Jean-Jacques Faucher a acquiescé d’un timide « oui », accompagné d’une justification sans réel mystère : « l’architecte a eu des missions supplémentaires ». Une défense un peu à court d’oxygène face à l’ampleur des montants brassés.
Dans cet horizon tempétueux s’est invitée une nouvelle perturbation. L’éviction de Marc Chassagny, propriétaire des parcelles agricole « de la Bageasse » moyennant une indemnité de 31 450 € a agité les esprits. Un montant longuement contesté au sein de même de la majorité municipale, avec un total de 11 abstentions et une voix contre.
Une délégation
de service public
La dernière longueur de ce marathon « aquatique », s’est achevée sur la proposition de déléguer la mise en service et l’exploitation du futur centre aqualudique. Le choix du délégataire a été fixé en septembre. Pour Jean-Jacques Faucher, « ce modèle de gestion déléguée fait ses preuves pour la gestion des stations d’épuration, de l’abattoir ou du camping ». Un système rejeté en bloc par un Alexis Juillard inépuisable : « Moi, ce qui me gène, c’est que la société privée empochera les bénéfices, et nous continuerons à payer les réparations. C’est la loi ».
Avant même sa sortie de terre, le centre aqualudique n’en finit pas de faire des vagues.
Carole Eon-Groslier