Enduro : nuisance sonore, dégradation des sols et réchauffement climatique

Enduro: Tracé 2ème Manche des championnat d’enduro 26-27 Mars 2016.

A la demande de nombreux randonneurs, vettetistes et des loueurs d’ânes inquiets , le CECB vous propose les cartes du tracé de la manifestation des 26 et 27 Mars

Le spectacle se déroulera donc sur une boucle de 75 km réparties sur 9 communes à l’ouest de Brioude , plus les trois spéciales et 3 montées spectaculaires sur saintJust, Saint beauzire et Mercoeur . Au total, un circuit d’environ 2 h 30 ou 3 heures à parcourir trois fois le samedi. Idem le dimanche.

A- Plan général, avec nouveau parcours de prise en compte de la zone Natura 2000 (des villages de La rode au village de Brenat.

enduro-plan-général

(pour plus de détails,cliquez sur les petits carrés ci dessous)

plan général_0001plan général_0002

 

B- Spéciale N° 1 et parking associé ( Civeyrat) / épreuve de cross test , virages serrés

SP1 et Parking SP1_0001

 

 

SP1 et Parking SP1_0002

 

C – Spéciale N°2 ( village de Verneuges)

SP2_0001

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D – Spéciale n° 3 ( Saint just prés Bioude – Brenat), boucle rapide

SP3

 

 

 

 

 

 

 

 

Cop21 & enduro (suite ).

Ci dessous deux articles de la Montagne du 24/2/16 qui se font réponses. Quelles retombées économiques, comment sont elles chiffrées, pourquoi la FFM a facturé 200 000€ sa prestation pour le Mondial 2014 et 100 000€ pour la 2ème Manche 2016 et l’écologie dans tout ça ?

 

Des moteurs qui en font tousser certains

Certains déplorent que des fonds publics aillent à une activité médiatique mais polluante. – Agence BRIOUDE

Le 29 novembre dernier, le Collectif éco citoyen du Brivadois (CECB) a interpellé les élus du secteur de Brioude par le biais d’une lettre ouverte.

S’appuyant sur l’actualité, avec la COP 21, ces militants de la cause écologique ont lancé un pavé dans la mare de l’enduro, en demandant de « renoncer à la promotion et l’organisation de manifestations très émettrices de CO2, et notamment les compétitions d’enduro et autres sports mécaniques ».

Argent publicUne demande radicale, justifiée par le dérèglement climatique pour François Roux, l’un des membres du CECB. « Si on ne change rien, ça sera insupportable. On condamne nos enfants à vivre des catastrophes ! » Ce militant assure que la démarche n’a pas pour objectif un affrontement avec les enduristes. « On demande simplement si les élus trouvent cela normal de continuer à financer des manifestations ultrapolluantes. Ce même argent public pourrait être utilisé pour lutter contre le réchauffement. » Pour François Roux, « Il y a des tas de choses que l’on pourrait faire, des manifestations autour des sports de pleine nature. » Ce courrier n’a visiblement pas marqué les esprits, puisque le sujet n’a pas été abordé en conseil communautaire.

réponse des édiles : Après les mondiaux il y a deux ans, le Moto-club organise les championnats d’Europe

Pour les élus locaux, Jean-Jacques Faucher en tête, une compétition sportive d’envergure apporte notoriété, animation et retombées économiques pour le territoire.? – Photo d’archives mondial 2014 Manon saby

Bien moins cher qu’une campagne de com’, de l’avis de nombreux élus, les championnats d’Europe d’enduro sont plutôt bien accueillis par les Brivadois.

Les deux chiffres se font écho : le Mondial d’enduro de septembre 2014 avait attiré 35.000 personnes dans le secteur de Brioude. Et, sur un budget de 200.000 euros, le Moto-club brivadois avait bénéficié de 60.000 euros de subventions, dont 35.000 euros de la ville de Brioude. Si quelques voix s’élèvent contre l’attribution de fonds publics à un sport qui carbure à l’énergie fossile (lire ci-dessous), alors que le Brivadois s’apprête à accueillir une manche des championnats d’Europe d’Enduro, les 26 et 27 mars prochains, elles restent peu audibles.

Notoriété à peu de fraisD’une part, parce que Brioude revendique le titre de berceau de l’enduro, et que les amateurs sont légion dans la région. D’autre part, parce que les élus du secteur y voient l’occasion de faire parler de leur territoire. « Ma première réaction, lorsque les membres du Moto-club m’ont appris qu’ils allaient organiser cette manche des championnats d’Europe, a été une réaction d’enthousiasme », se souvient Jean-Jacques Faucher. Pour le maire de Brioude, la course apporte « une ambiance de fête, de la notoriété pour Brioude et du spectacle gratuit ! »

La subvention municipale pour aider le Moto-club à porter l’événement n’a pas encore été votée. Elle sera, selon toute vraisemblance, inférieure à celle versée pour le Mondial. Quoi qu’il en soit, la Ville apporte une aide logistique importante dans le cadre de l’organisation de la manifestation, puisque le centre-ville de Brioude sera le lieu de tous les départs et de toutes les arrivées. « Il y a une aide en terme de personnel, de logistique… Une telle manifestation apporte de la notoriété, une animation gratuite et des retombées économiques. Une campagne publicitaire pour Brioude coûterait infiniment plus cher. » Bref, Jean-Jacques Faucher ne voit aucune raison de ne pas y être favorable. « S’il y avait une compétition toutes les semaines… Mais là, c’est tous les deux ans, et dans le Brivadois, il y a une pratique raisonnée et raisonnable de l’enduro. »

« Un lieu sacré
pour la moto »
Dans les environs de Brioude, les maires partagent cette vision. « Je n’ai pas eu de retour des administrés », explique Annie Bard, la maire de Paulhac. Dans sa commune, à Civeyrat, une spéciale attend les pilotes. « Civeyrat, c’est un lieu sacré pour la moto. » Christelle Baylot, maire de Vieille-Brioude, a également donné son feu vert. Son argument ? « Ça n’est pas rien ! Il y a des retombées économiques, cela met en avant le territoire et c’est une animation pour la population. »

Pomme Labrousse

Cop21 & Enduro: Suivi de notre lettre envoyés aux élus et à la Presse

La ruche, n’a pas publié notre lettre, mais en fait un résumé en changeant le titre  » Cop 21 et cohérence locale  » en  » Lettre ouverte contre la moto verte  » et en changeant :  » nous vous demandant dés à présent de renoncer à …  » en  » les membres du collectif adjure les responsables … » ..Chacun appréciera.

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Cohérence de la Mairie avec la COB 21 ? ci dessous un article de la Montage du 6 oct 2015

Le Moto Club Brioude et la municipalité ont annoncé, hier, l’accueil de la 2e manche, pour Pâques

Il y a seulement un an, Brioude accueillait une manche du Mondial d’enduro. Avec la venue du championnat d’Europe dès 2016, la ville, par l’intermédiaire de son incontournable Moto Club, a montré qu’elle a très largement su se placer sur la carte mondiale de la discipline. - Photo d’archives Franck Boileau

Il y a seulement un an, Brioude accueillait une manche du Mondial d’enduro. Avec la venue du championnat d’Europe dès 2016, la ville, par l’intermédiaire de son incontournable Moto Club, a montré qu’elle a très largement su se placer sur la carte mondiale de la discipline. – Photo d’archives Franck Boileau

Un peu plus d’un an et demi après le passage du Mondial, Brioude va à nouveau accueillir, pour Pâques 2016, une épreuve internationale d’enduro : une manche du championnat d’Europe.

Brioude est plus que jamais l’une des places fortes de l’enduro. Elle aura une nouvelle fois l’occasion de le prouver les 26 et 27 mars 2016. Le Moto Club de Brioude et la municipalité l’ont en effet officiellement annoncé hier, lors d’un point presse devant la mairie : la deuxième manche du championnat d’Europe d’enduro se jouera autour de la cité Saint-Julien le week-end de Pâques.

Le président du Moto Club de Brioude, Hervé Sauvayre, l’annonce tout de go, modeste : « Ce ne sera pas aussi gros que le Mondial. Cela se situe entre les France et le Mondial. » Le championnat d’Europe, dans sa version 2015, c’est tout de même entre 200 et 250 pilotes provenant de quelque dix-huit nations. Mystérieux sur le parcours, les mairies n’ayant pas encore été contactées pour donner leur autorisation, Hervé Sauvayre l’a très largement localisé, donnant quand même quelques idées aux spécialistes : « la rive gauche de l’Allier ». Ce qui est sûr, toutefois, c’est le départ et l’arrivée à Brioude, devant la mairie. « En réalité, avec les contrôles administratifs et techniques, la manche sera là dès le 25. Mais l’épreuve en elle-même se jouera les 26 et 27. Le jeudi 24 au soir, aura lieu le défilé de présentation des nations et de l’épreuve. »

L’heure est donc à la remobilisation du côté du Moto Club. « On remotive les troupes, les bénévoles qui ne sont pas du groupe, les sympathisants… » L’épreuve devrait en effet nécessiter autant de bonnes volontés que la manche du Mondial.

 

 

 

 

Source :

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/30/malgre-plusieurs-proces-verbaux-la-pratique-de-lenduro-reste-autorisee-sur-nos-chemins_11201177.html

 

 

Solignac-sur-Loire : l’Enduro fait bondir les écolos

 

Enduro de Solignac

SOLIGNAC SUR LOIRE : L ENDURO FAIT BONDIR LES ECOLOS

Le 01/10/2010 – MC Le Puy
Le championnat d’enduro de ligue d’Auvergne s’invite en Haute-Loire ce week-end avec une course au départ de Solignac-sur-Loire. Une manifestation sportive fortement appréciée de tous les amoureux de sport mécanique mais qui n’ait pas tout à fait du goût des associations pour la protection de l’environnement. En effet, le tracé de la course comprendrait la moitié du parcours dans une zone ‘Natura 2000’ des Gorges de la Loire, une zone protégée par des directives européennes pour en préserver la biodiversité.

70 kilomètres de parcours, essentiellement des chemins de terre, plus de 300 pilotes venus de toute l’Auvergne, L’Enduro du Puy-en-Velay, qui partira de Solignac-sur-Loire Dimanche matin à 8h30, c’est avant tout une fête du sport. Louis Leturc, organisateur de la course, ne s’y trompe pas : « l’enduro, c’est une des disciplines les plus spectaculaires de la moto« . Comptant pour la ligue d’Auvergne, cette compétition devrait attirer bon nombre de spectateurs venus admirer les déhanchés chaloupés des motards. Mais cette année, la polémique enfle avec la levée de boucliers des associations écologistes.

Une décision qui appartient à la préfecture
Alors que l’Enduro du Puy-en-Velay devrait prendre son départ sur sa commune, le maire de Solignac-sur-Loire a plutôt une position neutre par rapport à l’organisation de cette compétition puisque la décision d’autoriser ou non l’Enduro appartient à la Préfecture. Le Conseil Municipal de Solignac a délibéré avant d’autoriser cette compétition sur son territoire.
L’élu insiste tout de même : « je n’accorde aucune facilité aux organisateurs » avant de préciser : « je n’ai rien contre les écolos, je fais moi-même le tri, mais quand je descend au Puy, je n’y vais pas en vélo ! « .
Compte-tenu des revendications des associations écologistes, il précise : « les organisateurs s’engagent à rétablir les chemins en état après leur passage, comme ils le font parfaitement chaque année. On réalise un état des lieux avant et après la compétition, il y a une convention« .

La préfecture a-t-elle le bon tracé ?
La préfecture autorise donc cet Enduro et affirme que « cette décision a été prise avec tous les avis favorables des services déconcentrés et des communes concernées« . Les services de la préfecture assurent également que la course ne passera pas par le site « Natura 2000 ».
Peut-être ne leur a-t-on pas fourni le bon tracé car Louis Leturc, organisateur de la course, offre un autre son de cloche : « c’est un fait, pour moitié, nous passons dans un site « Natura 2000 » mais on respecte les contraintes imposées depuis quatre ans, c’est à dire le gel des organisations pendant six mois, du 15 février au 15 août, afin de respecter la nidification des oiseaux, on fait des passerelles sur les ruisseaux, pour protéger les écrevisses, on fait tout ce qu’on nous demande« .

Un intérêt économique
Même si sa position est neutre, l’élu de Solignac reconnaît l’intérêt économique que cette compétition représente pour sa commune :  » ça fait travailler les commerces, la boulangerie, les bistrots ; il faut bien que tout le monde arrive à vivre. Vous savez, en terme de commerces, il n’y a plus grand chose à Solignac, si on continue, ce sera une ville dortoir. Avec le départ organisé sur notre commune, ça crée une bonne animation et ça fait bien travailler nos commerces« .
Pour lui, l’impact environnemental de cette compétition reste à prouver : « si c’est un site protégé, c’est à la préfecture de décider. L’impact environnemental a lieu toute l’année avec les quads et les motos, cette répétition dérange plus qu’une compétition ponctuelle« .

Une lettre sans réponse
Les associations écologistes, en particulier SOS Loire Vivante, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) d’Auvergne et la FRANE (Fédération de la Région d’Auvergne pour la Nature et l’Environnement), ne se font pas d’illusion et savent bien que la compétition aura lieu cette année encore, malgré la lettre adressée à la préfecture, restée sans réponse.
Pourtant, environ la moitié du parcours passera par une zone classée « Natura 2000 » et protégée par deux directives européennes pour sa biodiversité. Un décret d’Avril 2010 oblige même à réaliser une étude d’incidences si la manifestation dépasse les 100 000 € de budget.
Grégory Jovignot, chargé de projet à SOS Loire Vivante, avertit : « si on ne respecte pas cette directive européenne, la France pourra être amenée à payer une amende. Il ya des enjeux économiques qui rentrent en compte et du coup, on passe au-dessus des lois. On est un département assez laxiste, dans d’autres c’est interdit, et finalement, ça finit chez nous« .
Louis Leturc, pour sa part, tempère : « on a un budget global autour de 15 000 €, loin des 100 000 € évoqués par les associations écologistes. Même pour un championnat de France, on n’atteint pas des sommes aussi importantes, ça va jusqu’à 50 000 € maximum« . De plus, il précise que « l’étude d’incidence est prévue dans les nouveaux textes et applicable au 1er août » et comme il a déposé son dossier fin juin, il ne se trouve pas concerné pas ces directives.

Vers un compromis ?
Sans s’opposer formellement à cet enduro, l’association aimerait trouver un compromis : « toutes les associations de protection de l’environnement aimeraient être consultées sur le tracé. On n’est pas opposé aux enduros, la moitié du trajet n’est pas en zone « Natura 2000 » donc c’est bien possible de faire cette compétition sans enfreindre la loi et passer par une zone protégée« .
Devant l’absence de réponse des services de la Préfecture à sa lettre, l’association déplore : « aucune étude d’incidence n’a été réalisée à notre connaissance mais il n’est pas impossible dans les années futures de se référer aux instances européennes pour annuler ces manifestations si elles n’acceptent toujours pas de modifier leur tracé« .
Enfin, les associations écologistes regrettent « l’organisation de ces manifestations à répétition qui génèrent une augmentation de la fréquentation moto ‘grand public’ reproduisant chaque week-end, et en pleine période de reproduction des espèces, le tracé des compétiteurs« .

Maxime Pitavy