Depuis un an, Marian Duvert fait pousser des légumes bios sur la commune de Beaumont

Source : La Montagne – 29 Janv 2014

 

Marian a choisi de pratiquer l’agriculture biologique, par conviction personnelle, et parce qu’il a constaté les méfaits de l’agriculture conventionnelle. - BRIOUDE Photo
Marian a choisi de pratiquer l’agriculture biologique, par conviction personnelle, et parce qu’il a constaté les méfaits de l’agriculture conventionnelle. – BRIOUDE Photo

Marian Duvert cultive des légumes sur les terres de Beaumont avec plaisir et passion depuis un an. Les aléas climatiques, loin de le décourager, le poussent au contraire à approfondir ses connaissances.

Après plusieurs années de voyages et de rencontres, l’idée de s’installer en agriculture germe dans l’esprit de Marian Duvert. En 2011, il saisit l’opportunité de suivre une période de test d’un an. Il s’installe officiellement en janvier 2013, à côté du village de Beaumont, sur des terres qu’il loue à Christian Baissat, producteur voisin de poulets, lentilles et farine.

« Produire et nourrir les gens de façon saine » « Je suis petit-fils d’agriculteurs, j’avais peut-être ça dans mes racines ! » sourit le jeune homme, avant d’ajouter que ce qui l’a amené à se lancer dans le maraîchage, « c’est avant tout les rencontres, les voyages et un choix de vie ». « C’est plus global qu’un métier, vivre dans un milieu naturel, faire un boulot qui a du sens, produire et nourrir les gens de façon saine. »

En février 2012, le local où il stocke ses légumes est réduit en cendres suite à un incendie. « Ça fait partie des claques que j’ai reçues. Sur le coup, c’est dur ! Il y a aussi les coups de vents qui emportent les serres. Les gelées tardives ou précoces, et on voit tous les efforts partir en fumée… »

Résolu à travailler en étroite collaboration avec la nature, le maraîcher est déterminé à favoriser la vie de ses terres. Il affirme qu’il « trouve passionnant de chercher à comprendre la nature et d’interagir avec elle » et souligne que « l’avantage du maraîchage, c’est la diversité de cultures, on n’a pas tous nos ‘ufs dans le même panier ! »

Pour ne pas concurrencer ses collègues déjà installés sur le secteur de Brioude, Marian a tourné sa commercialisation vers l’ouest de la Haute-Loire et le Cantal. Il propose des ventes de paniers de légumes à Beaulieu, à Blesle et à Massiac et fait le marché de Saint-Flour. « Le contact avec le client, je trouve ça super-intéressant. Ça permet un retour direct sur ce qui plaît, sur ce qui plaît moins. C’est souvent très gratifiant et hyperencourageant ! » s’enthousiasme le maraîcher, convaincu par la vente en circuits courts.

Il avoue cependant que le maraîchage est un métier « très prenant toute l’année » et que « c’est important de réussir à sortir la tête du guidon, à prendre des vacances et à passer du temps en famille. »

« Les pas nés de la dernière pluie… » Son entreprise, « Les paniers de la dernière pluie », laisse la porte ouverte à celui ou celle qui voudrait se greffer au projet. Car Marian reste « persuadé qu’on peut vivre plus nombreux sur cette parcelle. »

Contact. « Les paniers de la dernière pluie », tél. 06.81.83.03.05