Les orientations budgétaires ne laissaient pas planer de doute. Les élus de la communauté de communes Brioude Sud Auvergne ont décidé, sans surprise, mercredi soir, d’augmenter les taux des impôts locaux. « On n’a pas le choix, on ne peut qu’augmenter. Le problème c’est qu’il n’y a pas de nouveauté en face, pas de gros travaux », a déploré Gaston Farget (Saint-Laurent-Chabreuges).
L’objectif : équilibrer les budgets du camping et du centre aqualudiqueChristophe Bédrossian (Autrac) a eu beau demander « de réfléchir encore », il n’a pas été entendu. Le budget 2017 (et la hausse des taxes) a été adopté (*). Il s’élève à 11,5 millions d’euros en fonctionnement, et à un million en investissement. L’augmentation des impôts locaux ne change rien pour les habitants de l’ex-Pays de Blesle. En revanche, ceux de l’ancienne com’com du Brivadois vont payer sensiblement plus cher leur taxe d’habitation (10,86 % désormais), leur taxe sur le foncier bâti (2,96 %) et non bâti (10,39 %). Seule la taxe sur les entreprises (27,82 %) ne change pas. Cette hausse côté Brivadois génère 970.000 euros de recettes supplémentaires. Et permet d’harmoniser, d’un seul coup, les taxes des deux territoires. Même si le président, Jean-Jacques Faucher, a insisté : « Les nouveaux taux ne sont pas la conséquence du regroupement. »
Ces augmentations d’impôts serviront en grande partie à ramener vers un point d’équilibre deux budgets annexes lourdement déficitaires : celui du camping de La Bageasse et celui de l’Aquabulle. En 2003, 1,5 million d’euros a été investi dans le camping. Aujourd’hui, le budget annexe de la structure est toujours en déficit (750.000 euros).
Déficit également du côté du centre aqualudique, où il manque un million d’euros. « On va résorber ça sur trois ans, a résumé Gaston Farget. Mais chaque année, ce budget sera déficitaire de combien ? » Entre le remboursement de l’emprunt et la subvention d’équilibre, le budget annexe affichera un déficit de 700.000 euros. « Le coût net pour la com’com s’élève à 420.000 euros », précise Jean-Jacques Faucher, puisque 280.000 sont pris en charge par la ville de Brioude.
Désendetter la collectivitéLes rentrées fiscales supplémentaires s’inscrivent aussi dans une démarche à plus long terme : le désendettement de la collectivité. « Le ratio idéal de désendettement c’est 5, a assuré Jean-Jacques Faucher Cette année, nous sommes à 8,7. C’est critique à partir de 10. Si on suit les projections, on sera à 5,2 en 2020. » Et le « ratio » pourra dire merci aux contribuables du Brivadois
(*) Christophe Bedrossian, Tristan Fleury, Jean-Noël Lhéritier, André Poitrasson-Rivière et Françoise Verron ont voté contre.
Indemnités des élus. Lors des orientations budgétaires, l’exécutif avait proposé une baisse de 10 % de l’enveloppe dévolue aux indemnités des élus (président et vice-présidents). La baisse a été votée mercredi soir, mais ne s’appliquera qu’à compter du mois de mai.
Françoise Verron
« Si on est dans cette situation, c’est quand même qu’il y a des choses qui ont mal fonctionné. »
Gaston Farget
« Je n’ai pas du tout apprécié l’ambiance du dernier conseil, ni les positions de certains. Le déficit, il apparaît depuis des années. »
Jean-Jacques Faucher
« Avec l’arrivée des collègues de Blesle, il y a désormais un fonctionnement un peu différent et j’en suis satisfait. »
« Nous avons fait le choix de ne pas augmenter la fiscalité de 2000 à 2016. On aurait peut-être dû. Mais voilà, on ne l’a pas fait »
Jean-Noël Lhéritier
« C’est la première fois que vous nous proposez un budget aussi contraint. Le budget d’investissement n’est que peau de chagrin. La communauté de communes Brioude Sud Auvergne n’a plus les moyens de sa politique. »
Après un débat d’orientations budgétaires tendu, fin mars, le président Jean-Jacques Faucher s’est fait l’avocat de sa gestion de la com’com du Brivadois.
« Nous avons fait le choix d’équiper le territoire. » Il a rappelé que 30 millions d’euros ont été investis depuis 2000, dans l’embellissement des bourgs (hors Brioude) et dans les équipements sportifs, notamment. Il a rappelé que la com’com emploie 56 agents, et 200 en tout (120 ETP) avec ses structures satellites (abattoirs, accueil de loisirs ). La hausse du fonctionnement ( cf. ci-contre) s’explique notamment par l’arrivée du Pays de Blesle.
Pomme Labrousse
Titre initial :Les élus de la communauté de communes ont validé le budget, mercredi soir
Nouveau titre : A quoi va servir la hausse d’impôts ?
Publié le 14/04/2017

Le centre aqualudique pèse de manière importante dans le budget de la communauté de communes?; certains élus le déplorent, d’autres y voient un investissement incontournable.? © photo d’illustration
Les orientations budgétaires ne laissaient pas planer de doute. Les élus de la communauté de communes Brioude Sud Auvergne ont décidé, sans surprise, mercredi soir, d’augmenter les taux des impôts locaux. « On n’a pas le choix, on ne peut qu’augmenter. Le problème c’est qu’il n’y a pas de nouveauté en face, pas de gros travaux », a déploré Gaston Farget (Saint-Laurent-Chabreuges).
L’objectif : équilibrer les budgets du camping et du centre aqualudique
Christophe Bédrossian (Autrac) a eu beau demander « de réfléchir encore », il n’a pas été entendu. Le budget 2017 (et la hausse des taxes) a été adopté (*). Il s’élève à 11,5 millions d’euros en fonctionnement, et à un million en investissement. L’augmentation des impôts locaux ne change rien pour les habitants de l’ex-Pays de Blesle. En revanche, ceux de l’ancienne com’com du Brivadois vont payer sensiblement plus cher leur taxe d’habitation (10,86 % désormais), leur taxe sur le foncier bâti (2,96 %) et non bâti (10,39 %). Seule la taxe sur les entreprises (27,82 %) ne change pas. Cette hausse côté Brivadois génère 970.000 euros de recettes supplémentaires. Et permet d’harmoniser, d’un seul coup, les taxes des deux territoires. Même si le président, Jean-Jacques Faucher, a insisté : « Les nouveaux taux ne sont pas la conséquence du regroupement. »
Ces augmentations d’impôts serviront en grande partie à ramener vers un point d’équilibre deux budgets annexes lourdement déficitaires : celui du camping de La Bageasse et celui de l’Aquabulle. En 2003, 1,5 million d’euros a été investi dans le camping. Aujourd’hui, le budget annexe de la structure est toujours en déficit (750.000 euros).
Déficit également du côté du centre aqualudique, où il manque un million d’euros. « On va résorber ça sur trois ans, a résumé Gaston Farget. Mais chaque année, ce budget sera déficitaire de combien ? » Entre le remboursement de l’emprunt et la subvention d’équilibre, le budget annexe affichera un déficit de 700.000 euros. « Le coût net pour la com’com s’élève à 420.000 euros », précise Jean-Jacques Faucher, puisque 280.000 € sont pris en charge par la ville de Brioude.
Désendetter la collectivité
Les rentrées fiscales supplémentaires s’inscrivent aussi dans une démarche à plus long terme : le désendettement de la collectivité. « Le ratio idéal de désendettement c’est 5, a assuré Jean-Jacques Faucher Cette année, nous sommes à 8,7. C’est critique à partir de 10. Si on suit les projections, on sera à 5,2 en 2020. » Et le « ratio » pourra dire merci aux contribuables du Brivadois…
(*) Christophe Bedrossian, Tristan Fleury, Jean-Noël Lhéritier, André Poitrasson-Rivière et Françoise Verron ont voté contre.
Indemnités des élus. Lors des orientations budgétaires, l’exécutif avait proposé une baisse de 10 % de l’enveloppe dévolue aux indemnités des élus (président et vice-présidents). La baisse a été votée mercredi soir, mais ne s’appliquera qu’à compter du mois de mai.
Morceaux de débat
Françoise Verron « Si on est dans cette situation, c’est quand même qu’il y a des choses qui ont mal fonctionné. » Gaston Farget « Je n’ai pas du tout apprécié l’ambiance du dernier conseil, ni les positions de certains. Le déficit, il apparaît depuis des années. »
Jean-Jacques Faucher « Avec l’arrivée des collègues de Blesle, il y a désormais un fonctionnement un peu différent et j’en suis satisfait. »
« Nous avons fait le choix de ne pas augmenter la fiscalité de 2000 à 2016. On aurait peut-être dû. Mais voilà, on ne l’a pas fait… »
Jean-Noël Lhéritier « C’est la première fois que vous nous proposez un budget aussi contraint. Le budget d’investissement n’est que peau de chagrin. La communauté de communes Brioude Sud Auvergne n’a plus les moyens de sa politique. »
Les dépenses de fonctionnement expliquées
Après un débat d’orientations budgétaires tendu, fin mars, le président Jean-Jacques Faucher s’est fait l’avocat de sa gestion de la com’com du Brivadois.
Répartition des dépenses de fonctionnement de la Com’com par compétence.
« Nous avons fait le choix d’équiper le territoire. » Il a rappelé que 30 millions d’euros ont été investis depuis 2000, dans l’embellissement des bourgs (hors Brioude) et dans les équipements sportifs, notamment. Il a rappelé que la com’com emploie 56 agents, et 200 en tout (120 ETP) avec ses structures satellites (abattoirs, accueil de loisirs…). La hausse du fonctionnement ( cf. ci-contre) s’explique notamment par l’arrivée du Pays de Blesle.
Pomme Labrousse