Transition énergétique dans la région.

source :  La Montagne 19 sept 2018

Tout ce qu’il faut savoir sur le méthaniseur qui alimentera Brioude en gaz de ville

Dix agriculteurs, répartis sur quatre exploitations ont investi environs 2,8 millions d’euros pour construire une unité de méthanisation à Saint-Laurent-Chabreuges. En plus de recycler les déchets agricoles, elle alimentera les foyers de Brioude en gaz vert à hauteur de 10 % de leur consommation.

Depuis le début d’été, une unité de méthanisation est en construction sur les hauteurs de la commune de Saint-Laurent-Chabreuges.

Le projet est porté par quatre exploitations agricoles, et devrait être opérationnel au printemps 2019.

• Quelle est la particularité de ce projet ?

Il s’agit du premier méthaniseur implanté en Haute-Loire, qui sera destiné à la production de gaz de ville, et non d’électricité ou de chaleur comme c’est le cas pour la majorité des méthaniseurs.

Pour Patrick Brice, directeur territorial de Haute-Loire et du Cantal à GRDF, il s’agit d’un premier projet d’une longue liste, qui entre dans l’économie circulaire. « Utiliser la méthanisation pour produire du gaz permet de diminuer son impact carbone en faisant disparaître les stockages de fumier ou lisier à l’air libre, et donc de contenir les émanations de gaz à effet de serre. Cela permet aussi de limiter les pertes énergétiques. En effet, pour produire un kWh d’électricité grâce à la méthanisation, il faut brûler trois kWh de biogaz, c’est donc plus rentable de consommer directement le gaz. »Méthaniseur en Vendée. Photo d’illustration.

• Pourquoi est-ce que ça concerne les Brivadois ?

Idéalement située, l’unité de méthanisation permettra d’alimenter les habitants de Brioude, en gaz vert à hauteur de 10 % de leur consommation. Le méthaniseur sera raccordé au réseau du gaz de ville, et le gaz vert issu de la méthanisation sera envoyé dans le réseau de distribution via des conduites qui longeront la route départementale 588. Ce gaz sera prioritaire dans le réseau de distribution et ses usagers ne verront pas de différence, car il présente les mêmes propriétés que le gaz naturel et ne leur coûtera pas plus cher. « L’objectif est de faire passer la part du gaz vert dans la consommation à hauteur de 30 % d’ici 2050 », souligne Patrick Brice.Les travaux du méthaniseur de Saint-Laurent-Chabreuges avancent petit à petit. Le terrassement est terminé et le chantier pour raccorder le méthaniseur avec le réseau de distribution devrait débuter d’ici le début octobre.

• Qu’est-ce qui va alimenter le méthaniseur ?

Vingt-neuf tonnes de déchets par jour, sont nécessaires pour que le méthaniseur puisse produire du gaz. Ce volume provient de quatre exploitations, qui élèvent des vaches laitières et des vaches à viande, et cultivent des céréales. Ce qui servira à produire du gaz, ce sera le lisier, le fumier et les tontes de pelouse de Brioude. Du sorgho et du seigle, utilisés comme CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique) seront également semés entre chaque culture à vocation alimentaire, et alimenteront le méthaniseur. Afin d’éviter que les terres ne soient détournées de leur vocation agricole, seuls 15 % des cultures destinées à l’alimentation pourront être utilisées pour alimenter le méthaniseur.Le méthaniseur de Saint-Laurent-Chabreuges comportera deux cuves de vingt et vingt-cinq mètres de diamètre sur huit mètres de hauteur. Elles devraient être installées au printemps 2019.

• Et les agriculteurs dans tout ça, ils en retirent quoi ?

C’est pour diversifier leurs activités et pérenniser leurs exploitations en dégageant un revenu complémentaire, que les agriculteurs associés dans la SARL Agribrivametha ont décidé de construire ce méthaniseur. Pour assurer la viabilité du projet, pendant quinze ans, un prix subventionné est en effet garanti aux agriculteurs. Les fournisseurs d’énergie rachètent le gaz vert selon le débit produit. Le prix payé aux agriculteurs peut donc varier de 45 € à 125 € le MWh.

Pour Agnès Preyssat, agricultrice à Paulhac et porteuse du projet, le méthaniseur permet aussi de réduire les achats et donc les coûts d’engrais chimiques : « Le digestat récupéré nous permettra d’épandre sur nos terres un très bon engrais organique. Et puis surtout : plus d’épandages de déjections, donc plus de mauvaises odeurs?! »Photo d’illustration.

• Comment obtient-on du biogaz ?

Pour produire du biogaz, il faut suivre un processus en quatre étapes qui permet d’obtenir un gaz vert à partir de biodéchets.

  • 1ère étape : l’alimentation. Des déchets organiques sont insérés dans une enceinte fermée (digesteur) qui les chauffe et les brasse pendant plusieurs jours.
  •  2e étape : la méthanisation. On obtient une matière organique appelée digestat qui pourra servir d’engrais et du biogaz.
  •  3e étape : l’épuration. Pour être utilisé, le biogaz doit être épuré, c’est-à-dire que certaines substances indésirables doivent être éliminées. Il subit ainsi plusieurs nettoyages : désulfuration, déshydratation, décarbonatation.
  •  4e étape : l’injection. Le biogaz est devenu du biométhane, qui a des caractéristiques comparables au gaz naturel. Avant d’être injecté dans le réseau de gaz de ville, il va être odorisé, afin d’être détectable en cas de fuite et ses caractéristiques vont être recontrôlées. Il va être compté pour savoir quelle quantité est injectée, et régulé pour être prioritaire sur le réseau de distribution et ainsi arriver jusqu’aux foyers.

Photo d’illustration.

D’où vient le gaz naturel consommé à Brioude ? Norvège, Pays-Bas, Russie ou encore pays du Maghreb, le gaz naturel n’est pas produit en France mais est acheminé via des gazoducs, un réseau de gros tuyaux souterrain ou sous-marin. Il est ensuite transféré dans le réseau de tuyauterie régional qui livre le gaz directement aux foyers. Si la distance est trop importante, il peut être transporté par bateau méthanier sous sa forme liquéfiée. Il sera ensuite regazéifié pour être injecté dans le réseau de distribution. Le gaz est stocké en été dans des poches naturelles souterraines en prévention de la saison hivernale.

Manon Laurens

Source : La Montagne – 2 mai 2016

La campagne de financement participatif pour le parc d’Ally-Mercœur a porté ses fruits

La somme prêtée servira à la maintenance des 26 éoliennes du parc.? - photo d’archives p. hebrard
La somme prêtée servira à la maintenance des 26 éoliennes du parc – Photo d’archive P. Hebrard

La campagne de financement participatif pour le parc éolien d’Ally-Mercœur s’est achevée. Elle a dépassé les objectifs fixés : 386.500 € ont été prêtés sur trois ans.

« Pour la première fois que nous mettions une telle opération en place, nous sommes ravis, l’objectif a été atteint et même dépassé. »

À l’issue de la campagne de financement participatif pour le parc éolien d’Ally-Mercœur, les équipes de Boralex, qui exploite le site, ont le sourire. L’opération de crowdfunding mis en ligne durant 47 jours a permis de récolter 386.500 € de prêts de particuliers pour financer des opérations de maintenance du parc dès cet été. Pour un objectif de départ de 300.000 € déjà franchi à mi-parcours de la campagne.

Des prêteurs locaux.
D’autant que 28 % de la somme globale provient des habitants de la communauté de communes Ribeyre, Chaliergue, Margeride et des riverains du parc. « Onze riverains du parc ont prêté pour un montant total de 109.000 € avec un ticket moyen de 9.900 € provenant des riverains, l’opération a trouvé un écho favorable sur le territoire, montrant que le parc éolien est attractif », estimait Eric Bonnaffoux, directeur du développement du Boralex. »

Ces derniers pouvaient bénéficier d’un taux d’intérêt brut annuel bonifié de près de 7 % contre 5 % pour le particulier lambda. « C’est formidable, surtout d’avoir ouvert le financement aux habitants du plateau et de la com’com’, commentait Jean-Louis Portal, maire d’Ally. On voit que les personnes directement impactées par les éoliennes ont voulu investir dedans. Même si le sujet des éoliennes fait toujours débat partout en France… Un seul regret tout de même, c’est que le financement n’était accessible que par Internet et que certaines personnes âgées intéressées et n’étant pas équipées, n’ont pas pu y participer. »

 

Ce nouveau type de financement ouvert aux particuliers mais uniquement via la plate-forme Internet lendosphere.com a, du coup, nécessité une petite explication de textes sur son fonctionnement pour les habitants du plateau.

Les équipes de Boralex et de Lendosphere se sont ainsi rendues sur place à la mi-mars pour une petite réunion d’information et de présentation de ce Crowdfunding, version développement durable. Près de 70 personnes s’y étaient rendues. « Les questions portaient notamment sur ce type de financement que nous ne connaissions pas, témoigne Jean-Claude Bagès, maire de Mercœur. C’était positif de faire participer les riverains dans un projet comme celui-là, en place depuis près de dix ans, qui marche bien et ne comporte aucun risque pour eux. S’il y avait des réticences au début, c’était principalement sur ce dispositif innovant qu’il fallait s’approprier mais des questions constructives ont été posées. »

Prochaine étape pour Boralex, une seconde campagne de financement participatif de ce type, cette fois, pour un parc de Haute-Garonne mis en service en décembre 2015,

Magali Roche


eolien-decoupé

D’après cet article paru dans le journal La Ruche en date du 6 juin 2015, trois éoliennes judicieusement implantées peuvent fournir une quantité d’électricité suffisante (chauffage électrique compris ) pour une ville de la taille de Brioude.


Source : Zoomdici  – 22 mai 2013 – Ally : conflit d’intérêt autour des éoliennes

En 2005, le parc d’Ally fourni 50% de l’électricité de la Haute loire!!!,
Visiblement, certains n’apprécient l’éolien et préfèrent que la France continue de polluer avec les déchets radioactifs, continuent de soutenir des dictatures ( Niger …) pour sécuriser ses approvisionnement d’Uranium, continuent de soutenir une politique d’expulsion des paysans nigériens au cause des conflits d’eau utilisés pour l’extraction de l’uranium , continuent de sous traiter les tâches dangereuses à des entreprises ne respectant pas le code du travail, continuent de nier les coûts du démantèlement qui sera transférés aux générations futures, sans parler de la problématique de déchets enfouis dons la durée de vie est pratiquement illimité à l’échelle humaine et on ne parle pas des conséquences d’un  crash d’ avion sur un des 80 réacteurs civils Français.

Photo d’illustration.
Trois élus du conseil municipal d’Ally étaient à la barre du tribunal correctionnel du Puy en mai dernier. Ils sont soupçonnés d’avoir favorisé l’implantation d’éoliennes sur la commune dans leurs intérêts personnels. Le jugement, mis en délibéré, a été rendu ce mardi.

Publicité

C’est une affaire qui traîne depuis une dizaine d’années. Fin 2001, une délibération du conseil municipal d’Ally donne unanimement un avis favorable à l’implantation d’éoliennes sur la commune. Dans la foulée, le préfet de Haute-Loire attribue les permis de construire de ces éoliennes, « sur la base de cette délibération », selon l’avocat d’un collectif de riverains, qui s’est constitué partie civile dans ce dossier.
Les beaux privés ne sont signés qu’en 2004 et ils sont « clairement en faveur » de ces trois conseillers municipaux qui héritent alors de sommes importantes pour certains : 2 200 € par éolienne et par an pour posséder les terrains concernés par l’implantation des ces dernières. L’un des élus a également son fils qui travaille depuis pour l’entreprise Boralex, chargée de la maintenace du parc d’Ally, constitué de 26 éoliennes.

Une délibération qui leur apporte des intérêts personnels
L’un des principaux problèmes dans ce volumineux dossier, c’est qu’un courrier de la Sofiva (une société de développement de parc éolien) a été reçu par les élus peu avant la délibération. Ce courrier indiquait que certaines de leurs parcelles les intéressait. « Vous participez à une délibération qui vous apporte des intérêts personnels », constate le Président du tribunal, « à défaut de voter contre, vous auriez dû vous abstenir ».
La maire du village avait également été poursuivi pour prise illégale d’intérêt (lire). Elle a cependant été mise hors de cause selon la règle de prescription qui absout. En revanche, son mari et deux conseillers municipaux de l’époque (l’un est toujours élu aujourd’hui) comparaissent pour le recel de prise illégale d’intérêt puisqu’ils perçoivent depuis 2004, année de construction du parc éolien, des sommes annuelles pour accueillir les machines sur leurs terres.

Le syndrome Nimby
On peut parler dans cette affaire du syndrome Nimby, qui est l’acronyme de l’expression « Not In My BackYard », qui signifie « pas dans mon arrière-cour ». Le terme est utilisé péjorativement pour décrire l’opposition des résidents à un projet local d’intérêt général dont ils considèrent qu’ils subiront des nuisances. Il s’agit généralement de projets comme des usines chimiques, des parcs industriels, des bases militaires, des antenne-relais, des décharges ou des centres d’enfouissement, etc…
« Un quotidien totalement détruit »
L’avocat de la partie civile a pointé du doigt « des intérêts particuliers prenant le pas sur l’intérêt général » et considère que le préjudice moral est important pour ses clients qui vivent « dans un climat d’insécurité avec un quotidien totalement détruit ». Il a cité une habitante qui se reveillait 15 fois par nuit et a rappellé à la barre que « les pales tournent à près de 300 km/h, elles pèsent plusieurs tonnes et des objets peuvent être projetés à plus d’un kilomètre, comme par exemple des blocs de givre ».
Autre point de contestation, les libertés prises par rapport au permis de construire : certaines éoliennes seraient trop proches des habitations, d’autres « à une cinquataine de mètres de routes et de sentiers pédestres », certaines n’auraient pas été dressées aux emplacement initialement prévus, la dimension des pales ne correspondrait pas à ce qui avait été annoncé…

« La moralisation de la vie publique concerne tout le monde »
Même son de cloche du côté du Procureur de la République qui a cité plusieurs arrêts rendus sur des dossiers similaires avant d’affirmer : « la moralisation de la vie publique concerne tout le monde pour que la démocratie soit irréprochable, pas seulement les ministres mais aussi les élus locaux ». Pour lui, si l’infraction de prise illégale d’intérêt est bien prescrite, il n’en va pas de même pour le recel « puisque les prévenus bénéficient depuis d’avantages financiers suite à cette délibération ».
Aucun doute pour le Ministère Public quant à la matérialité de l’infraction et concernant l’intention, il estime : « on ne peut croire qu’ils ignoraient la loi, ils avaient conscience de l’infraction ». Après avoir mentionné que si le tribunal entrait en voie de condamnation, le Ministère Public pouvait exiger l’annulation des contrats, il a requis des peines de quatre mois d’emprisonnement avec sursis, assorties de 5 000 € d’amende, de la confiscation des sommes perçues depuis 2004 et de l’affichage de la décision de justice dans la commune.

Trois agriculteurs d’une commune de 180 habitants
L’avocat des trois élus s’est indigné d’un « acharnement qui relève de la politique locale pour éliminer une équipe municipale ». Le dossier, bien que particulièrement volumineux (il fait aisément plusieurs dizaine de kilos), ne fait état d’aucune preuve de leur culpabilité, quelle que soit la juridiction alors que depuis 2009, les actions en justice se sont multipliées.
C’est un gage d’innocence pour l’avocat qui souligne : « les trois conseillers municipaux sont trois modestes agriculteurs et la commune d’Ally ne compte que 180 habitants, on ne juge donc pas des technocrates parfaitement avisés sur les procédures pénales ». Il a également rappellé : « en 2011, le juge d’instruction du Puy a considéré l’affaire trop compliquée et l’a renvoyée devant le pôle d’instruction spécialisé à Clermont-Ferrand. Compte tenu de la complexité du dossier, on ne peut considérer mes clients conscients d’une éventuelle prise illégale d’intérêt ».

L’éolien en chiffres :
Une éolienne assure en moyenne la consommation de 1 100 ménages par an, sachant qu’une éolienne nouvelle génération assure la consommation d’environ 2 000 foyers. Au moment de l’érection des machines en 2005, la commune d’Ally a été pendant une année le territoire possédant le plus grand parc éolien de France. Lors de sa mise en service, il alimentait près de la moitié du département de la Haute-Loire en électricité. Les 46 éoliennes du Massif central alimentent environ 90 000 foyers.
« Dans l’intérêt général, comme pour l’électrification des communes »
Il a ensuite tenté de recontextualiser l’affaire : « ces éoliennes étaient les premières du département et il y avait des promesses importantes de rentrées d’argent pour la commune. Tous les habitants sondés y étaient favorables, mes clients ont voulu agir dans l’intérêt général, comme à l’époque où les élus étaient favorables à l’électrification de leurs communes ».
Les élus ont également souligné que des aménagement avaient été entrepris pour soulager les riverains plaintifs et que bien des travaux communaux n’auraient jamais pu être réalisés sans la manne financière que l’opérateur a apporté à la commune. Considérant qu’il s’agissait d’une opération privée qui ne concernait pas la commune, l’avocat a assuré « en l’absence de délit pouvant servir de base au recel, la relaxe s’impose ».

Reconnus coupables
Le Président du Tribunal s’est donné le temps de la réflexion face à ce lourd dossier et a mis son jugement en délibéré au mardi 2 juillet 2013. Les deux conseillers municipaux et la maire de la commune ont finalement été reconnus coupables et ont été chacun condamnés à une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis, accompagnée d’une amende délictuelle de 8 000 euros. Les parties civiles, en revanche, n’ont pas été jugées recevables.

Maxime Pitavy

Dans la soirée, Monique Olagnol, la belle soeur de Mme le Maire a réagi au jugement :

« La sentence du juge est tombée cet après-midi [Ndlr : mardi 2 juillet 2013] et l’injustice est partie à grand galop. Elle court mais je n’ai pas l’intention de la laisser faire sans rien dire ni faire! Jean-Pierre doit voir leur avocat demain après-midi [Ndlr : mercredi] pour décider de la suite à donner à cette affaire insensée à cause de trois malheureux plaignants qui ont été déboutés! Sans doute, vont-ils faire appel car les conséquences qui vont suivre risquent d’être trop lourdes… Je suis décontenancée, outrée, révoltée mais pas en colère face à ce que je considère comme une très grande injustice. Pas en colère car je pense que le juge a sans doute pensé bien faire en frappant très fort puisque la politique a fait déjà des tentatives d’aller dans ce sens, bien que… ! Il a frappé beaucoup trop fort à mon avis, déjà parce que la peine infligée est supérieure à celle requise par le Procureur et, ensuite, parce qu’il est passé à côté de la vérité qui n’est pas forcément inscrite dans les dossiers. »