➔ Balade nature du 28 Aout

Autour de Chariol et Frugières-le-Pin…. Nous étions 40 à participer à cette sortie : 33 adultes, 3 enfants, 1 bébé très sage et 3 chiens.

Après un joyeux pique-nique sur le coudert, place centrale de Chariol, les animateurs de la balade se présentent : Jean-Marie (Barnagaud) pour les roches, Yann (Glemarec) pour les plantes et Juliette (Tilliard-Blondel) pour le paysage.

La première pause au-dessus de Chariol a permis d’admirer un panorama exceptionnel sur à la fois le Cézallier, le massif du Sancy et la Chaîne des Puys. Petite leçon de volcanisme par Jean-Marie, mise en lumière de la grande faille des Limagnes par Juliette et présentation des haies et de leur intérêt par Yann.

Nous arrivons au bourg de Frugières. Deux pauses sont programmées, d’abord devant le mur de l’église qui est un vrai cas d’école pour la présentation des roches du secteur :  brèche volcanique, gneiss, granite, basalte et grès à gros grain 🙂  puis au centre du coudert, transformé en verger collectif par la volonté des habitants avec l’aide du Parc Naturel Régional Livradois-Forez.

Nous nous attardons sur cette agréable histoire de mise en valeur de biens collectifs hérités du passé. Comme par un écho de l’Histoire, ils reprennent vie grâce aux communautés villageoises.

Yann nous parle d’une autre commune – Chassagnes – qui souhaite elle aussi réaliser  un verger collectif. Ces initiatives permettraient de multiplier durablement la production de variétés locales oubliées, sauvegardées dans quelques jardins personnels. Il ne s’agirait pas de « trips nostalgia » mais bien de gestes forts en faveur de la biodiversité.

Au-dessus de Frugières, un peuplier grisard nous domine de toute sa splendeur rare. L’intervention de Yann est claire : outre le grisard, le peuplier noir, autrefois si courant, est lui aussi menacé, à cause des croisements, de la surexploitation et des variétés d’importation – Merci à Napoléon pour le peuplier d’Italie ! 🙁

Le taux de boisement de la Haute Loire est de 44 %. Sur cette masse, 30 % sont des feuillus et 70 % des résineux, dont le pin sylvestre, essence naturelle d’Auvergne, est le principal représentant.

Un participant à la balade nous raconte que le bois de pin était utilisé pour l’étayage des galeries de mines car c’est un bois qui « parle » – c’est-à-dire un bois qui prévient avant de craquer.

Devant un bon gros saule têtard, un bref cours nous est donné sur l’intérêt, autrefois, de tailler certains arbres tous les cinq/sept ans au ras du tronc, pratique qui était très courante pour la fourniture en bois de chauffage et surtout la nourriture des bêtes en hiver.

La carrière du Puy du Pendu donne l’occasion d’admirer de superbes échantillons de gneiss recouvert de cristaux de mica dorés. On dirait un mille-feuilles recouvert de cassonade. Et en plus c’est l’heure du goûter…

Moins joli ! Près de la carrière, sur un plateau perdu, mais dans une zone de remblais, notre attention est attirée par deux plantes incongrues, la renouée du japon et le raisin d’Amérique, qui amènent à une explication assez décourageante sur les plantes invasives.

Une bonne marche nous ramène aux voitures où Luc, un des coordinateurs de l’opération Aux Arbres Citoyens, explique en quoi elle consiste et Juliette nous donne une idée pour de nouvelles balades : profiter de la mise en place des contrats territoriaux de rivières pour se pencher sur le devenir de trois petits cours d’eaux oubliés du Brivadois : la Leuge, la Vendage et le Courgoux.


Nous en reparlerons.

                                                                                                          Dominique